Un mouvement musical rattrapé par le Business ?
TPE créé par Alex Béchu, Pierre Boisneau et Andréa Allanic
Les styles de rap
I) Les styles de rap.
Dans le monde, depuis la naissance du Rap, on distingue beaucoup de styles différents. Du texte denonciateur jusqu'au texte qui privilégie le profit aux vraies valeures du Rap.
Premièrement, nous pouvons parler du Rap Politique, ou dit "conscient". Il tend à dénoncer ce que ses interprètes perçoivent comme des injustices, des chroniques de vie sociale. Ces textes sont porteurs d'un message quel qu'il soit, il a donc pour but de responsabiliser le public. On y trouve des thèmes tout à fait variés; l'oppression, l'injustice, le racisme, l'immigration, et dans certains cas, les partis politiques.
Ces rappeurs s'assimilent à des "journalistes de banlieue".
On peut évoquer le groupe Français IAM
Par exemple, en 1995, Ministère A.M.E.R., un groupe de rap français, entre en conflit pour la première fois de l'histoire du rap français, avec un politique, Jean Louis Debré (premier ministre de l'époque) On considère cet événement comme la première histoire politico-rap.
En 1995, Le Ministère A.M.E.R. compose "sacrifice de poulet" pour la bande originale du film "La Haine" réalisé par Mathieu Kassovitz.
(C'est un film Français en noir et blanc, le récit se déroule au lendemain d'une nuit d'émeute opposant la jeunesse et la police dans la cité des Muguets à Chanteloup les Vignes (78) suite à la bavure d'un Inspecteur du commissariat qui avait blessé un jeune résident de cette cité lors d'une garde à vue.)
Fureur des syndicats policiers qui demandent au ministère de l'intérieur de porter plainte. Le groupe est reconnu coupable d'incitation au meurtre et doit verser une amande de 250 000 francs, ce qui provoque donc la séparation du groupe. Un des membres du groupe commence une carrière solo : Doc Gényco.
Nous pouvons aussi évoquer le groupe suprême NTM En effet, en 1996, lors d'un concert contre le Front National, le rappeur Joey'Starr hurle "Nique la Police" ou encore "Nos ennemis c'est les hommes en bleu".
Cette intervention lui fera écoper de trois mois de prison avec sursis. Il fait appel et la peine est retirée. Elle sera remplacée par une amande de 50 000 francs.
Le rap Hardcore
Plus cru au niveau des textes qui évoquent le vécu des artistes ou le rejet des valeurs établies, le rap hardcore est assez peu présent dans les grandes maisons de disques et se développe plutôt dans des studios indépendants permettant d'éviter le formatage du circuit des maisons de disques. Très critique et revendicatif, il rejette le système social et économique avec parfois des propos violents et explicites tels que "Allons à l'Elysée, brûler les vieux. Et les vieilles, faut bien qu'un jour ils paient" (NTM - Qu'est ce qu'on attend ?) Particulièrement agressif vis-à -vis de la police et de certaines institutions.
Le rap égotrip
Les rappeurs du type de Rap qui est l'Egotrip visent à s'autoproclamer les leaders du Rap. Il représente le côté « clash » du Rap, qui s'explique par un affrontement à coup de paroles percutantes derrière les micros. Ce style permet d'écrire des rimes libres sans se soucier d'un thème précis, à l'aide de « punchlines », en français « phrases chocs » qui ont pour but de marquer les esprits. Le style Egotrip est une sorte de passage obligatoire pour chaque rappeur, du moins pour la plus part, durant leurs carrières afin qu'ils s'affirment au sein d'une discipline qui est le Rap, dont la compétition est primordiale. L'Egotrip rassemble de nombreux adeptes grâce à des rappeurs qui l'on mi en valeur comme Busta Flex, Booba, Sinik, Rohff, Orelsan ou encore La Fouine.
Le rap Bling Bling
Le Rap Bling-Bling, ou rap Gangsta qui vient du bruit qui est produit par les longues chaînes en or que portent certains rappeurs pour exposer leur fortune. Ces chaînes, tout comme les textes de Rap Gangsta prônent des valeurs telles que l'argent, l'individualisme, et bien évidement le sexisme (on retrouve dans leurs clips des femmes assimilées à des objets sexuels.) et l'homophobie. La notoriété de ce style de Rap renvoie au Gangsta Rap de la côte des États-Unis et au rap Dirty South qui reflète la culture du sud des États-Unis. De manière générale, les artistes Gangsta se défendent en affirmant que les valeurs qu'ils essaient de transmettre sont celles que les jeunes des quartiers populaires n'ont pas d'autre choix que de les adopter vu leurs conditions de vies dans leurs quartiers. Depuis 5 ans environ le rappeur français Swagg Man s'est lancé de le rap, il est notamment connu pour s'exhiber sur les réseaux sociaux avec des millions d'euros, des voitures et des accessoires de luxe.
Le rap poétique
Le rap poétique est apparu dans les années 90 et s'est estompé à partir de 2000. En France, il est considéré comme l'âge d'or du rap car ces artistes savaient allier rythme et écriture. Le précurseur de ce style de Rap est MC Solaar, il connaît un succès énorme pendant les années 1990. Toute fois, des groupes comme IAM ou encore NTM ont également écrit de nombreux morceaux qui pourraient rentrer dans cette catégorie. Récemment en France, le flambeau du Rap Poétique est reprit par Fayçal, artiste qui prône des textes poussés et poétiques.
On ne rencontre plus tellement ce style de rap car les maisons de disques refusent de les produire. En effet, les textes très poussés de ce genre ne sont pas très écoutées, et donc ne vendent pas autant que le Rap commercial.
Extrait du titre "Heures Eternelles", de Fayçal
Des heures de déchéance quand la détresse importune
Entre les échéances, le stress, la chance et l’infortune
Des heures de rêve obstiné, l’espoir comme renfort
À croire en réconfort qu’il achève nos destinées
Des heures d’obscurité lorsque nos prunelles se plissent
Éternelle insécurité dans ce tunnel sans mes complices
Le rap commercial
Le rap commercial est caractérisé par des sonorités moins agressives (que le rap politique par exemple), celles ci sont propices à la danse. Ainsi, on retrouve souvent des titres de rappeurs commerciaux dans les boites de nuit. De la même façon, le rap commercial abuse dans ses textes des "clichés" afin qu'un maximum de personnes se reconnaissent à travers cette musique. Leurs morceaux sont parfois formatés afin de passer sur les ondes de radios mais aussi dans le but de plaire à un maximum de personnes pour agrandir leur public, et donc de faire un maximum de profit.
De plus, ces rappeurs se concentrent sur leurs clips vidéos qui passent à la télévision comme le "Top Hip/Hop" de D17. Dans ces clips, les rappeurs pour une fois de plus maximiser leurs profits, incorporent des placements de produits. C'est à dire que certaines marques payent "l'artiste" afin qu'il exhibe leurs produits. Nous pouvons évoquer le rappeur Maitre Gims, qui dans ses clips montre de nombreuses fois sa marque de vêtements : Vortex.
On peut donc dire que dans la globalité, ces rappeurs ne cherchent absolument pas à dénoncer quelque chose mais simplement à faire du profit.
Nous pouvons voir que dans ce clip, il y a beaucoup de placement de produits; de l'application mobile à la boisson en passant par le magazine people.