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La place des femmes dans le Rap

 

 

Au départ : une femme forte et indépendante

 

 

            Au début des années 1970, le message du Hip-Hop proclame haut et fort des valeurs universelles : respect des autres, dénonciation des injustices sociales, authenticité…

 

S’opposant à la violence et à la pauvreté qui règne alors dans les quartiers des métropoles américaines.

Selon le rappeur Hakim Prince d’Arabee anciennement membre du groupe Soul Choc, selon lui, les femmes ont été présentes : « C’était une période où l’image véhiculée de la femme était forte et indépendante avec un message Â»

 

Les premières rappeuses : Roxanne Shanté, Queen Latifa, Monica Lynch… Connues pour leurs flow hardcore.

Mais celle qui a marqué les mémoires par sa créativité et son originalité : Missy Elliot. Les rappeuses sont minoritaires, mais leur succès est indéniable : les Etats-Unis s’arrachent leurs disques. 

 

Salt -N-Pepa, Da Brat, Lauryn Hill ou encore Lil Kim sont sacrées disques de platine et accèdent au rang de superstars. 

En 2003, les Grammy Awards leur dédient une nouvelle récompense, celle de la  Best Female Rap Solo Performance, raflée deux fois par Missy Eliott. Courte apogée, qui précède une rude redescente : dès l’année suivante, les ventes dégringolent, les majors s’enfuient, la catégorie est supprimée des Grammies.

 

            En France, dans la première compilation de Rap Attitude, on retrouve Saliha avec « Les enfants du Ghetto Â». Melazz qui a débutée avec le rappeur philosophe Mc Solaar. A l’époque, beaucoup de filles sont allées rapper sur Radio Nova.

 

Malheureusement, cela ne dure que quelques années, la culture underground qui représente qui représente encore avant tout une frange importante du Rap Français (ex : IAM resté dans la culture underground), est passé au système économique de production et de consommation de masse.

 

 

Sexisme et stéréotype dans le milieu du rap

 

 

            La femme devient alors le symbole d’un objet sexuel et d’une réussite sociale dans les clips. Aujourd’hui, ce type de rap est représenté par les rappeurs américains comme 50cents, Snoop Dog. C’est un rap fortement médiatisé : « Son but est d’acquérir un gain d’argent important par l’accumulation et l’ostentation Â». Ces artistes masculins surmédiatisés ont fait leur beurre en dégradant l’image des femmes, faisant d’elles des objets interchangeables, indignes d’intérêt.  Sans oublié Nicki Minaj, qui a fait son bout de chemin seule, double disque de platine et ovni commercial.

 

Le rappeur français est un des représentants qui joue avec ces clichés de la femme en maniant l’ambiguïté. Fabe est l’un des premiers rappeurs à dénoncer cette mouvance dans sa chanson « Des durs, des boss, des dombis Â».

Avec Skyrock, on y trouve du sexisme, du racisme et de la misogynie. 

 

 

2014 : Triomphe des femmes ?

 

            Lauryn Hill, Azealia Banks, Iggy Azalea… les albums de MCs au féminin sont sortis en rafale en 2014. Elles disposent d’un avantage de taille : à ses débuts, le rap se distinguait en tant que porte-parole du côté underground de la société américaine. Aujourd’hui, les rappeurs ont été avalés par la pop culture. Les femmes, toujours marginalisées, disposent encore de ce potentiel, et ont compris qu’elles devaient le mettre à profit pour briller. Les rappeuses sont donc porteuses d’une énergie nouvelle.

 

En effet, Iggy Azalea est passé devant les pionniés du rap (Eminem, Jay-z) tout deux excelant dans leur catégorie. Durant la 42ème cérémonie des American Music Awards au Nokia Theatre à Los Angeles. Iggy Azalea et Eminem Ã©taient tous les deux en compétition pour les titres d’album Rap/Hip Hop de l’année et artiste Hip Hop de l’année. Iggy a remporté les deux awards, dont celui du meilleur album avec THE NEW CLASSIC. Une preuve que durant cette année 2014, les femmes étaient présentes sur la scène mondiale.

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